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L'actu de Terres Inovia Pois d'hiver : une météo favorable aux maladies

Maladies sur pois d'hiver : de gauche à droite, botrytis, rouille du pois et ascochytose. (©Terres Inovia)

Le printemps 2021 a cumulé des stress météo pour les pois d’hiver qui se sont traduits par des états végétatifs et sanitaires souvent médiocres (impact du gel sur les apex, chlorose ferrique, développement de bactériose). À ce jour, les conditions humides entourant la floraison sont propices aux maladies fongiques (ascochytose, botrytis, etc). Les parcelles déjà stressées par les conditions du printemps sont d’autant plus sensibles à ces maladies. Quelques rappels et points de repères pour optimiser la protection fongique du pois d’hiver.

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Le premier traitement début floraison est essentiel. Il permet de maîtriser l’ascochytose, maladie déjà bien présente en bas des tiges, mais également de prévenir le risque de développement d’autres maladies tel que le botrytis, mal contrôlé avec un traitement curatif. Pour ce premier passage de solution fongicide, privilégier un produit à base d’azoxystrobine (Amistar, Zakeo Xtra) ou un Prosaro.

Le contexte particulier de cette campagne s’apparente principalement aux deux premiers cas du tableau des stratégies : pression précoce et printemps humide/forte pression.

(1) Amistar est limité à 2 applications par an. 1 seule application si le sol > 45% d'argile. (©Terres Inovia)

Que faire en cas de présence de foyers de bactériose ?

À ce jour, il n’existe aucune solution de traitement permettant d’endiguer la bactériose, maladie d’origine bactérienne. Seul un temps chaud et sec freinera voire stoppera la maladie sur des pois peu stressés par d’autres bioagresseurs.

Réintervention nécessaire : Jamais 2 sans 3 ?

En condition humide, il est souvent nécessaire de prévoir une stratégie fongicide en deux à trois traitements. Ces réinterventions doivent se faire en fonction des conditions météo qui suivent, de la montée des symptômes d’ascochytose sur le haut de la plante mais aussi en fonction de l’apparition de maladies de fin de cycle (rouille, oïdium). Le 2e passage contre l’ascochytose s’effectue généralement 15 jours après le premier traitement. Pour les maladies de fin de cycle, l’action de triazoles présente de meilleures efficacités qu’une solution à base d’azoxystrobine seul.

Peut-on moduler les interventions et doses selon le contexte de sa parcelle ?

Pour le premier traitement, il est déconseillé de faire l’impasse et de trop diminuer la dose en conditions humides, car ce traitement permet de contenir la pression ascochytose et de prévenir l’apparition d’autres maladies.

La stratégie de ne pas réintervenir et/ou de moduler les doses des traitements suivants peut être prise si les conditions météo deviennent peu favorables aux maladies (temps sec), et que peu de nouveaux symptômes apparaissent. Sous ces conditions, cette tactique peut permettre d’alléger les charges pour les parcelles qui ont perdu du potentiel et dont la rentabilité est mise à défaut.

Quelques repères pour faire le bon diagnostic maladies

Afin d’adopter la bonne stratégie fongicide, voici un rappel des principaux symptômes permettant de distinguer les maladies entre elles.

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